L’œil et l'enchanteur | Aaricia & Merlin

L’œil et l'enchanteur

Merlin ne manquait jamais une occasion de garder un œil sur le Royaume, et tout ce qu’il s’y passait. C’était son devoir après tout, et il n’avait aucune envie de passer outre cela. Il avait des responsabilités, et il n’avait pas envie de les laisser de côté, quelle qu’en soit la raison. Et puis, s’il avait placé Arthur sur le trône, du moins, l’avait fortement aidé, ce n’était pour ensuite le laisser se débrouiller totalement seul.

Merlin ne cherchait aucunement à gouverner à travers lui, ce n’était pas cela du tout. Le pouvoir, ça ne l’intéressait pas, à part ceux qu’il possédait, mais cela n’avait rien en commun. Il voulait simplement l’ordre et la paix à Camelot, et au Royaume de Bretagne par extension. Il trouvait qu’Arthur s’en sortait fort bien, il était vraiment fier de lui, même si ce dernier avait dû passer par des phases plus sombres, mais tout roi devait faire des sacrifices, et Merlin ne pouvait qu’espérer que les choses ne se passent bien pour la suite de son règne, qu’il espérait long et prospère. Et il l’aiderait à y parvenir, comme toujours.

C’est pourquoi le vieil enchanteur traînait souvent dans les alentours du château, mais il n’aimait pas y rester plus qu’il n’en avait besoin. Merlin n’était pas vraiment un homme qui appréciait la foule, et il savait que son nom avait acquis une certaine notoriété, et il devait bien admettre qu’entendre que certains le prenaient pour une légende, tant ils le voyaient peu, l’amusait beaucoup. Il fallait bien trouver de la distraction après tout, et puis, cela ne faisait pas de mal. Quand Merlin venait, c’était toujours pour s’entretenir avec Arthur, ou quand ce dernier le lui demandait, mais guère plus.

Enfin là, il n’était pas aux châteaux, il se baladait dans les alentours, là où il y avait peu de passage. Il n’avait rien de très précis à faire, alors il se baladait, les mains croisées derrière le dos. Il était convaincu que le destin viendrait à lui s’il devait se passer quelque chose, comme toujours. Et cela ne manqua pas, puisqu’il sentit une présence magique tout près de lui. Il ne s’en affola pas, il n’y avait pas besoin, il ne savait même pas si c’était amical ou non de toute façon.

« Bien le bonjour, ma dame. »

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