#Sujet: Pour l'amour d'une mère - YvainDim 28 Avr - 15:59
Pour l'amour d'une mère
C'est le devoir d'un ami que de conseiller et soutenir
Edwin avait passé la matinée aux alentours de Camelot, une de ses connaissances (faite à sa taverne préférée) lui avait rapporté qu'un berger non loin de la cité avait son troupeau tout entier qui était tombé malade soudainement. Répondant à l'appel à l'aide il avait embarqué sa monture pour une petite quête toute personnelle, et avait passé quelques heures avec le berger à essayer de trouver l'origine du mal qui touchait ses bêtes.
Il s'était révélé qu'il s'agissait d'une plante toxique, que, heureusement, Edwin avait reconnu. Le berger pensait qu'il s'agissait simplement d'une mauvaise herbe, mes les animaux l'avaient broutés ce qui les avaient rendus malades. Avec l'aide du berger et de ses fils, ils avaient passés du temps à arracher toutes les herbes, tâche éreintante mais épanouissante pour Edwin, qui aimait venir en aide. Même s'il ne s'agissait pas d'une tâche aussi noble que d'aller combattre les saxons, et que ses confrères chevaliers auraient sûrement ri de l'aventure, Edwin était satisfait. Il ne pensait pas qu'aider un paysan à ramasser des plantes était moins honorable ou moins important qu'une autre tâche. Le demi fée n'arrivait vraiment à se faire à la manière dont les humains hiérarchisaient tout.
Lorsqu'il revient enfin au château, après avoir laissé aux bons soins d'un écuyer son cheval -pour une fois il n'avait pas le courage de s'en occuper lui même, il était affâmé !- il apprend qu'Yvain de Gorre avait demandé de ses nouvelles. Malgré la faim qui le tenaillait il s'empresse de partir retrouver son ami, mais cela s'avère vite moins facile que prévu. Le chevalier passe de salles en salles jusqu'à enfin apprendre qu'Yvain était parti dans la cour du château, vers le terrain d'entraînement. Il s'y rend aussitôt sans lâcher son petit baluchon contenant un modeste fromage de brebis que le paysan lui avait offert pour le remercier de son aide, et qu'il pourrait bientôt déguster avec grand plaisir.
« Yvain ! Enfin te voilà ! » Il s'exclame chaleureusement en voyant enfin son ami. Edwin s'approche et lui tape le dos affectueusement, comme se saluaient souvent les chevaliers. Il garde son bras autour de ses épaules. « Je t'ai cherché partout, je ne savais pas que tu étais friand des jeux de cache-cache, tu aurais du me prévenir. » Plisant-il avec le sourire. « J'ai ouïe dire que tu me cherchais, ce matin. En quoi puis-je t'aider mon ami ? »
Edwin appréciait beaucoup Yvain. Il y avait quelques années, il lui avait soufflé quelques conseils pour s'en sortir sans danger à Brocéliande, quelques informations secrètes qu'heureusement Yvain avait gardé pour lui. Edwin n'était pas vraiment censé révéler des secrets sur sa terre natale à qui que ce soit, ni même laisser entendre qu'il venait de là-bas, mais il n'allait pas laisser un de ses compagnons d'arme prendre des risques sans raison. D'autant plus qu'Yvain était le fis de la fée Morgane, et même si, à ce qu'il avait compris, les deux n'avaient pas la plus forte des relations mère-fils, il prenait d'autant plus à cœur qu'Yvain soit préservé. Même s'il était plus âgé et plus expérimenté qu'Edwin, le jeune chevalier se sentait très protecteur de tous ses frères d'armes.
black pumpkin
Yvain de Gorre
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#Sujet: Re: Pour l'amour d'une mère - YvainMer 1 Mai - 12:27
Quand Yvain avait eu vent de la présence d'Edwin à Camelot, il avait voulu lui parler. Les occasions qu'ils avaient de parler ensemble étaient bien rares, et il voulait saisir les opportunités qui se présentaient à lui quand celles-ci advenaient. Et donc, il avait espéré le voir et n'avait su le trouver nulle part.
Soit, il pouvait bien attendre, il avait donc vaqué à ses occupations, et ce n'est que bien plus tard, alors qu'il s'était laissé dévorer par d'autres préoccupations qu'Edwin daigna se présenter à lui avec le tempérament chaleureux qui lui était coutumier. Cette seule familiarité faisait déjà du bien à Yvain, qui n'était pas forcément au meilleur de sa forme, ces derniers temps. Puiser de la bonne humeur et un peu d'optimisme où il le pouvait ne pouvait que lui faire du bien en conséquence, et même beaucoup de bien.
« Yvain ! Enfin te voilà ! Je t'ai cherché partout, je ne savais pas que tu étais friand des jeux de cache-cache, tu aurais du me prévenir. »
Disait celui qu'Yvain avait cherché sans le trouver le matin durant. Il pourrait bien le lui rétorquer, mais il se contenta d'afficher un sourire avant de reprendre la parole.
"Tu n'as pas dû me chercher bien longtemps, ou bien tu n'es pas un très bon chercheur", observa-t-il sans aucune forme d'animosité, sur le simple ton de la plaisanterie.
Maintenant, il était là, et c'était tout de même le plus important, ils allaient pouvoir parler tous les deux, et Yvain espérait que leur conversation porterait ses fruits... Même s'il ne devait pas s'avancer trop non plus.
« J'ai ouïe dire que tu me cherchais, ce matin. En quoi puis-je t'aider mon ami ? »
"Et pourquoi voudrais-je te voir dans le seul but de réclamer ton aide ?" répondit-il, toujours avec le même sourire. "Pourquoi ne pourrais-je pas vouloir te voir pour le seul plaisir de ta compagnie ?" Bon, ce n'était pas vrai. Certes, Yvain appréciait l'idée même d'une conversation agréable et cordiale avec Edwin sans que celle-ci ait un but particulier, mais il était tout de même problème qu'à un moment ou à un autre, ils finissent par parler de sa mère. C'était presque toujours le cas.
"Mais de quoi pourrais-je bien vouloir te parler, selon toi ?"
[Last] Edwin
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#Sujet: Re: Pour l'amour d'une mère - YvainMer 15 Mai - 18:04
Pour l'amour d'une mère
C'est le devoir d'un ami que de conseiller et soutenir
Etre un chevalier demandait énormément de temps et de sacrifice. Edwin admirait sincèrement ceux d’entre eux qui avaient une famille, une épouse, des enfants, tout en étant membres à part entière des chevaliers. Juste entretenir des amitiés s’avérait difficile, lorsque l’on jonglait entre, quêtes, entraînements, devoir à la couronne… Yvain et Edwin ne se croisaient pas tant que cela, bien qu’ils soient tous deux chevaliers, ce qui rendait Edwin d’autant plus ravi que son ami l’ait cherché. Ils allaient sans doute revenir à ce même sujet, qui hantait Yvain, mais cela ne dérangeait pas particulièrement le chevalier des fées. Ce qui concernait Morgane ne pourrait jamais l’ennuyer.
La plaisanterie d’Yvain tire un bref éclat de rire à Edwin, qui n’en prend pas ombrage. Il aurait été bien malvenu et de mauvaise foi de sa part, de ne pas supporter les taquineries, alors qu’il les utilisait à longueur de journée.
« Pourquoi, en effet ? Essaies-tu de me flatter, Yvain ? Je pourrais presque y croire, sans te connaître. » répond-il avec le même ton et sourire et son compagnon d’arme. Il relâche son bras et s’assoit sur un muret de pierre, épée au côté.
« Tu pourrais vouloir me parler des damoiselles papillonnantes de la cour de Camelot, qui soupirent ton prénom avec une adorable candeur. » propose-t-il d’abord sur le ton de la plaisanterie, en se référant à l’effet qu’être Chevalier de la Table Ronde provoquait chez les jeunes femmes. Surtout lorsque ledit chevalier était jeune, fort et bien fait, ce qui était assurément le cas, pour Yvain, ça Edwin pouvait facilement le reconnaître. Il tenait de sa mère sa beauté et, le chevalier des fées était plus sensible à celle du fils. « Ou tu pourrais vouloir me parler de cette grande dame à qui il est si ardu de plaire. » Il hausse les sourcils, joueur. Il savait déjà qu’elle serait la réponse choisie, il n’y avait qu’une dame, à sa connaisse, qui provoque chagrin et sentiments chez Yvain. Cette dame était sa mère. « A toi de me dire, Yvain. Suis-je bon à trouver les choses, finalement ? »
black pumpkin
Yvain de Gorre
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#Sujet: Re: Pour l'amour d'une mère - YvainJeu 16 Mai - 12:00
« Pourquoi, en effet ? Essaies-tu de me flatter, Yvain ? Je pourrais presque y croire, sans te connaître. »
Oui, certes, c'était un fait, il cherchait à le flatter, quelque part. Mais sans s'en cacher pour autant. Yvain était peut-être un peu trop maladroit pour passer pour quelqu'un de subtil, mais s'il avait voulu caresser son interlocuteur dans le sens du poil sans que cela ne se remarque, il aurait bien évidemment choisi une autre méthode d'approche, ce qui n'était pas le cas.
Il avait envie de mettre son interlocuteur dans les meilleures dispositions possibles afin que ce dernier soit à même de répondre à ses questions et de lui prodiguer ses conseils, même s'il ne serait peut-être pas disposé à les écouter, ou même si ces derniers ne porteraient pas leurs fruits pour autant.
« Tu pourrais vouloir me parler des damoiselles papillonnantes de la cour de Camelot, qui soupirent ton prénom avec une adorable candeur. »
Peut-être, mais ce sujet ne l'intéressait guère. Yvain n'était pas insensible au charme de ces demoiselles, il était humain après tout, mais depuis qu'il avait rencontré Laudine, qui était à ses yeux ce qui se rapprochait le plus de la perfection, pour ne pas dire même qu'elle était la perfection incarnée, aucune autre femme ne savait revêtir pour lui l'intérêt qu'elles attendaient peut-être de sa part.
Il était jeune, chevalier, plutôt bien fait et en âge de se marier, il était certainement normal que l'on s'intéresse à lui. Mais le sens de l'honneur d'Yvain passerait toujours à ses yeux avant la moindre notion de prudence. Il ne fit donc aucun commentaire à ce sujet, parce que c'était évident. Ce n'était pas du tout de cela qu'il voulait parler.
« Ou tu pourrais vouloir me parler de cette grande dame à qui il est si ardu de plaire. A toi de me dire, Yvain. Suis-je bon à trouver les choses, finalement ? »
Bien sûr qu'il s'agissait de cela. Il s'agissait toujours de cela. De cette mère qui lui refusait obstinément à la fois son attention et sa tendresse maternelle. Oui, c'était d'elle qu'il voulait parler. Il avait beau chercher à s'émanciper d'elle, il y revenait toujours, il voulait briller à ses yeu, il voulait être capable de susciter son intérêt et sa fierté, c'était comme ça.
"Ai-je seulement besoin de te répondre ? Tu le sais bien..."
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