Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez
 

 Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Sorcière cachée
Giselle Gabet
Giselle Gabet
Feat : Miranda Otto

Messages : 40

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeLun 29 Avr - 11:07


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
«

Damoiselle Giselle… Elle est ici. »

La jeune fille, qui était restée dans un état de profonde tristesse depuis le trépas de son père bien-aimé, se relève lentement en entendant les mots de sa fidèle servante. Elle. Il n’y avait qu’une seule personne que Cunégonde appellerait de cette manière et avec ce ton hésitant. Car Giselle, malgré toutes ses bonnes résolutions et tous ses efforts constants, exécrait plus que tout au monde Maria Roncenoir. Elle.

Elle essuie du bout de ses doigts les quelques larmes qui striaient son visage pâle aux traits tirés par la peine et trop de larmes versées. Avec l’aide de sa servante, elle rafraîchi son visage pour faire disparaître les traces, voulant se montrer la plus digne possible tant qu’elle le pouvait, même si elle craignait de ne pas pouvoir garder face longtemps. Il lui manquait tellement, c’était comme si un spectre tenait son cœur dans un étau depuis l’annonce de la mort, l’empêchant de respirer correctement.  
Giselle aurait préféré être entièrement seule que de devoir supporter la présence de cette vipère qui s’était frayé un chemin au sein de sa maison, au sein des cœurs et esprit de son père et son frère. Elle aurait, en vérité, pu rester dans sa chambre, isolée, sans se soucier d’aller voir l’impromptue visiteuse... Ce n’était pas comme si Maria était là pour elle. Cela n’avait jamais été un problème avant, elle avait toujours fait en sorte d’éviter de croiser le chemin de Maria au risque de ne pas être capable de cacher son animosité. Giselle s’était toujours montrée d’une extrême froideur envers cette femme, lorsqu’elle n’avait pas le choix que de reconnaître sa présence.
Mais aujourd’hui, Obéron, son père bien-aimé, n’était plus. Et Gaspard n’était pas présent. Or, Giselle n’accepterait pas que cette langue de sorcière (Ô combien cette expression était fausse, lorsqu’elle savait mieux que personne qui des deux était la sorcière) se tapisse sous son toit en feignant l’empathie et la tristesse. En attendant que Gaspard ne rentre pour continuer de susurrer à son oreille ses messages de haine. Giselle craignait que, bien que Gaspard soit l’homme le plus fort qu’elle connaisse, il soit plus encore sensible aux discours de Maria.

Une fois apprêtée -toujours vêtue des couleurs du deuil qui contrastaient de manière frappante avec sa pâleur presque translucide- elle emprunte les escaliers pour se rendre jusqu’au salon ou l’invitée non invitée patientait. Elle n’avait jamais porté de noir de sa vie, et aurait autant aimé ne pas avoir à le faire avant de longues années… Cette seule pensée amène à nouveau des larmes aux yeux de la fille endeuillée. Elle s’arrête dans le couloir et ferme les yeux pour tenter de se contenir. Après quelques minutes elle reprend sa route et entre enfin dans la pièce, s’avançant gracieusement mais surtout rigidement jusqu’à être debout face à Maria Roncenoir.

« Maria, je suis surprise qu’on vous ai laisser entrer sans préalablement venir me consulter. » Sa voix est froide, détachée, n’allant pas bien plus haut qu’un murmure. Giselle ne faisait jamais preuve d’autorité. Elle arrivait à peine à croire qu’elle était la maîtresse de maison, en l’absence de Gaspard… Et de son père. « En l’absence de mon frère c’est mon autorisation qu’il vous faudra demander. »

Ce qu’elle comptait bien lui refuser. Giselle, même si elle tenait à peine debout, à peine les morceaux, ne voulait pas passer une seule seconde dans la même bâtisse que cette détestable femme. Même si elle ne pouvait pas la voir de ses yeux, la savoir non loin d’elle… Non. Elle n’avait pas besoin de cela.
Celle qui susurrait à l'oreille des hommes n'aurait pas la même chance avec celle d'une femme.


code by Mandy

Revenir en haut Aller en bas
Serveuse (chasseur)
Maria Roncenoir
Maria Roncenoir
Feat : Lena Headey

Messages : 476

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeLun 29 Avr - 18:42


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
M

aria n'éprouvait définitivement aucune forme de satisfaction à la perspective de se rendre à cet endroit. Elle n'y avait plus sa place et n'en cherchait pas réellement, en dépit de la frustration qu'elle pouvait ressentir vis-à-vis de tout ce qui lui était passé sous le nez, sous le prétexte qu'une jolie brune à peine plus âgée que sa fille avait battu des cils sous les yeux du vieil Obéron. Elle avait tourné la page, et la tâche lui en avait été facilitée par la mort - prématurée ou non - de l'ancien chevalier.

Obéron parti, elle aurait pu se détourner pour de bon des Gabet, mais elle ne l'avait pas fait. Elle ne le pouvait pas, ce serait renoncer à tout ce qu'elle avait construit par l'intermédiaire de celui qu'elle avait perdu tant de temps à courtiser. C'était par son intermédiaire que les chasseurs avaient trouvé une légitimité et pris de l'ampleur, et puisque Gaspard avait consenti à reprendre le flambeau, l'affaire était loin d'être close encore. Non, à vrai dire, Maria préférait voir cela comme un nouveau départ, et c'était donc pour s'entretenir avec Gaspard qu'elle s'était présentée à la porte des Gabet.

Mais une fois sur place, ce fut en présence de Giselle qu'elle se retrouva. Ah, Giselle ! Maria ne saurait se moquer plus de l'animosité que cette dernière éprouvait à son adresse. Elle était habituée à ce que ses conquêtes, puisqu'elles étaient la plupart du temps plus âgées et, tant qu'à faire, veuves, la considèrent avec animosité. Ce n'était pas comme si cela devait changer grand-chose au résultat final, elle épousait le père, le père mourait, et elle ne les revoyait plus jamais. Même si cette fois faisait exception. Alors oui, Giselle pouvait bien la détester tout son soul, ça ne changeait au final pas grand chose à ses yeux. Si ce n'est une perte d'énergie incroyable puisqu'elle devait se coltiner ce genre de situations alors qu'elle n'avait même pas pu récolter la fortune des Gabet.

-A vrai dire, je n'avais pas vraiment l'intention de me présenter à votre porte en l'absence de votre frère, j'ignorais qu'il n'était pas là,
se contenta-t-elle de répondre avec indifférence face à la froideur affichée de son interlocutrice. Auriez-vous l'obligeance de me dire quand il sera de retour ?





code by Mandy

Revenir en haut Aller en bas
Sorcière cachée
Giselle Gabet
Giselle Gabet
Feat : Miranda Otto

Messages : 40

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeMer 15 Mai - 8:30


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
G

iselle n’était pas de ceux qui parlaient de ce qu’il ressentaient. Qui crachait leurs venins et leurs maux à qui voulait l’entendre. Elle gardait tout pour elle, paroles soigneusement sélectionnées. Si elle n’avait, pour Maria Roncenoir, que dédain, méfiance et profonde animosité, elle ne l’avait jamais exprimé ouvertement. Mais par un tas de petits signes, par ses regards sombres, par son refus de la saluer, de la regarder, de simplement la voir. Combien de fois avait-elle tourné le pas, en croisant le serpent dans un couloir, combien de fois avait-elle laissé son bras retombé avant de toquer à la porte, lorsque son père était déjà en sa compagnie ?
La simple vue de Maria la rendait malade.

« Il serait sage de vous renseigner, s’il y a une prochaine fois. » répond-elle d’une voix égale. S’il n’y avait qu’elle, il n’y aurait pas de prochaine fois. Il n’y avait plus de raison pour que Maria vienne tourner autour de sa famille, de sa fortune… Si ce n’était pour les Chasseurs. Une terrible épine dans le dos de Giselle, toujours présente, source de danger et de mal-être pour la jeune fille. Et Maria en était l’instigatrice, même si son père, et maintenant son frère, en étaient à la tête. « Il ne reviendra pas avant le matin, au moins. » ment-elle avec cette facilité qui lui était venue à force de pratique… En soit, Giselle mentait rarement, car elle parlait peu et faisait en sorte de ne pas se mettre en situation qui nécessiterait qu’elle renie l’honnêteté avec ceux à qui elle tenait. Mais elle ne tenait pas à Maria. Elle tenait simplement au fait qu’elle disparaisse de sa vie, qu’elle paie pour tout le mal qu’elle semait car, s’il n’y avait aucunes preuves, si certains la croiraient exagérément méfiante, Giselle savait que Maria n’était pas une bonne personne.

Alors, si un petit mensonge pouvait décourager la roturière de rester plus longtemps sur son domaine, Giselle n’allait pas hésiter. Gaspard lui avait dit qu’il serait là pour le soupé du soir, une poignée d’heures à peine, qui ne semblaient longues qu’à la malade de solitude qu’était Giselle Gabet.
Mais elle préférait l’étouffante solitude à Maria et son poison.




code by Mandy


Revenir en haut Aller en bas
Serveuse (chasseur)
Maria Roncenoir
Maria Roncenoir
Feat : Lena Headey

Messages : 476

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeMer 15 Mai - 17:18


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
M

aria demeura entièrement imperméable à la remarque de sa jeune interlocutrice quand cette dernière lui fit remarquer qu'elle aurait tout intérêt à se renseigner la prochaine fois. Peut-être bien, oui, elle ne prenait pas forcément le plus grand des plaisirs non plus à se retrouver en tête à tête avec Giselle, en toute honnêteté. Malgré tout, il lui tenait à coeur de faire comme bon lui semblait quand bon lui semblait, aussi n'avait-elle pas non plus envie de prêter une oreille trop attentive à ses "conseils", surtout si respecter ces derniers devaient faire le plus grand plaisir à Giselle.

N'en déplaise à cette dernière, Maria n'avait pas l'intention de disparaître de sa vie avant un bon moment, et elle n'aurait pas d'autre choix que de faire avec, que cela lui plaise ou non. Et si cela ne lui plaisait effectivement pas, disons que c'était un bonus, dans ce cas. Il n'avait jamais été dans l'intérêt de Maria de convenir aux exigences de sa jeune interlocutrice, ce n'était pas aujourd'hui que quoi que ce soit allait changer à ce sujet. Ce serait même, à vrai dire, tout l'inverse.

Gaspard ne reviendrait pas avant le lendemain matin, il n'était donc pas réellement nécessaire de l'attendre ici comme elle se serait permis de le faire autrement (en revanche, elle ne se priverait pas de repasser le lendemain, donc, et avec le plus grand des plaisirs, qui plus est). Elle n'avait donc plus grand-chose à faire ici, et surtout mieux à faire ailleurs, cela va sans dire. Cela dit, Maria n'était pas pressée non plus, et plus Giselle s'obstinait à lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue, plus Maria avait envie de s'imposer en dépit de la volonté de son interlocutrice.

C'était ainsi, Maria avait toujours eu besoin, le plus grand besoin même, d'avoir l'ascendant sur tout et tous, Giselle n'était pas une exception, mais le fait qu'en plus, elle ne veuille pas se soumettre si facilement ne faisait qu'inviter Maria à vouloir la pousser dans ses retranchements.

-Eh bien soit, je repasserai demain, dans ce cas,
dit-elle d'un ton détaché. Mais puisque je suis ici, à présent, pourquoi ne pas en profiter pour discuter un peu, toutes les deux ?

Pas que cette discussion ait la moindre chance d'être enrichissante pour Maria ou de lui servir à quoi que ce soit... mais on ne sait jamais.





code by Mandy

Revenir en haut Aller en bas
Sorcière cachée
Giselle Gabet
Giselle Gabet
Feat : Miranda Otto

Messages : 40

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeVen 27 Mar - 17:28


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
G

iselle avait naïvement espéré qu'au moins une bonne chose ressortirait de ce drame... Qu'au moins, Maria Roncenoir disparaîtrait de sa vie. Qu'elle arrêterait de ronger les os des Gabet, comme un chien diabolique. Etais-ce trop demander ? Elle avait aussi, doucement, coupablement, espéré que les Chasseurs s'éteindraient... Que Gaspard souhaiterait se concentrer sur elle et Camelot, plutôt que sur cette quête vengeresse. Trop d'espoir et de désillusions. Rien de semblait aller dans son sens. Pour preuve, Maria était là, face à elle, en chair et en os. Sans doute venue susurrer quelques nouvelles idées pour les Chasseurs. Un vrai serpent....

Giselle ne comprenait vraiment pas ce que Maria avait de plus que les autres. Elle était belle, oui. Mais certainement pas aussi belle que la Reine, ou qu'une Fée (pas qu'elle en ait l'expérience, mais elles étaient réputées pour être d'une beauté hors de ce monde). Mais tous semblaient subjugués. Son père, son frère, un certain nombre de chasseurs...  Si seulement Giselle avait su, comment, elle aurait pu l'imiter. Et les empêcher de tomber dans son piège arachnéen. Mais Giselle n'était qu'une enfant, sans expérience, qui craignait trop les autres pour avoir une quelconque influence sur eux... Qui se craignait trop elle-même, et ses pouvoirs.

« Je n'ai rien a vous dire. » répond-elle après un instant de battement, de silence, ou elle doit prendre sur elle pour contenir sa colère. Une colère qui grondait véritablement depuis la mort de son père. Gaspard disait sans doute qu'elle voyait le mal ou il n'y en avait pas, si elle lui disait le fond de sa pensée. « Rien qu'il vous plairait d'entendre. »



Giselle noue ses doigts devant elle, cachés sous ses longues manches tombantes. « Si vous avez quoi que ce soit d'intérêt à exprimer, je vous écoute. Mais épargnez-moi vos condoléances hypocrites, au moins. »

S'il y avait le moindre soupçon d'humanité, chez Maria, elle ne ferait pas semblant de compatir à sa peine, ni de la partager...




code by Mandy

Revenir en haut Aller en bas
Serveuse (chasseur)
Maria Roncenoir
Maria Roncenoir
Feat : Lena Headey

Messages : 476

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeVen 27 Mar - 19:45


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
M

aria n'était pas la bienvenue. Tout, dans le comportement de Giselle, le laissait deviner, mais la serveuse n'avait jamais attendu d'être la bienvenue où que ce soit pour n'en faire qu'à sa tête, et elle ne comptait certainement pas se laisser impressionner par cette gamine qui ne méritait que peu de son temps, et encore moins de son intention. Lui déplaire lui était, au fond, plutôt égal. Indifférente à la rancoeur et à la haine de la jeune femme, elle prenait le parti de s'en amuser, plutôt. Il aurait été plus simple que Giselle se montre plus docile et conciliante, mais elle avait mieux à faire que de soulager les états d'âme de la fille d'Obéron. Elle ne lui était pas utile, et tant que son ressentiment n'empêchait pas le reste de son entourage de lui témoigner l'attention qu'elle attendait d'eux, cela lui était bien évidemment égal.

Elle n'avait rien à lui dire, lui disait-il. Au fond, c'était peut-être tant mieux, car Maria n'était pas certaine de vouloir entendre quoi que ce soit de sa part. Elle n'avait rien à lui dire, mais cela n'empêcherait pas la conversation d'avoir lieu. Maria était passée maîtresse dans l'art des conversations sans substance. Car manquer de substance ne veut pas forcément dire manquer d'intérêt, bien loin de là. Quand bien même elle n'en retirerait rien de particulier, le plaisir de tourmenter ne serait-ce qu'un peu son interlocutrice serait entièrement susceptible de la satisfaire.

-Je ne t'encombrerai pas de condoléances,
répondit simplement Maria. Tu en as sans doute déjà trop entendues.

Elle était bien placée pour savoir combien les hommages à répétition pouvaient être éprouvants à endurer, ce même quand ils étaient adressés à une personne que l'on avait jamais aimé, comme ce fut le cas de son défunt mari. Alors c'était sans doute pire encore quand l'on enterrait un père que l'on avait eu la fragilité de tendrement aimer.

-En revanche, je t'en prie, dis-moi ce que tu voudrais me dire. Je ne demande pas à entendre quoi que ce soit qui me plaise. Et il n'est jamais bon de contenir sa rage et sa colère.


En somme, elle avait envie de voir la lisse Giselle s'emporter, elle-même s'estimant tout à fait capable d'encaisser, sans le moindre problème. Il y en avait bien assez en parallèle pour flatter son égo comme il se devait.





code by Mandy

Revenir en haut Aller en bas
Sorcière cachée
Giselle Gabet
Giselle Gabet
Feat : Miranda Otto

Messages : 40

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeMer 28 Juil - 20:00


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
L

a douce, docile Giselle n’aurait jamais eu un tel comportement du vivant de son père. Déjà parce que, malgré son opinion personnel, Maria avait les faveurs d’Oberon. Tant et si bien qu’elle avait craint quelques temps qu’elle devienne sa belle-mère, ce que, heureusement, Ombeline lui avait épargné en entrant dans leur vie. Si elle avait eu du mal à s’habituer au fait que sa belle-mère soit presque aussi jeune qu’elle, l’alternative était bien plus favorable que supporter la Roncenoir au quotidien, et lui céder la place de première dame de la maisonnée. Mais Oberon n’était plus, et Giselle faisait tant bien que mal son deuil… Et percevait plus que jamais Maria comme une menace et une nuisible. Elle voyait d’un très mauvais œil l’influence qu’elle avait sur son frère… Si seulement elle avait su maîtriser ses pouvoirs… Si seulement elle n’était pas terrifiée à l’idée de les utiliser et se faire prendre… Elle aurait été tentée de lancer quelque maléfice à l’impudente.
Parfois, Giselle se faisait peur. Ses rêves romantiques idéalisés laissaient places à des images beaucoup plus sombres.

Mais personne ne croirait Maria si elle disait que Giselle avait été impolie, de toute manière. Tous la voyaient comme une jeune fille timide et sans défense, qui ne ferait pas de mal à une mouche si ce n’est en la glaçant par sa froideur. Ainsi courait-elle vraiment un risque, en abaissant pour un temps la visière de son casque lisse et parfaitement poli par les manières et la retenue ?

C’est donc dignement, rigidement qu’elle attend que Maria se décourage et tourne les talons. Mais c’était sous-estimer son esprit malin…

Elle ne prend pas la peine de répondre lorsqu’elle suppose -avec raison- que Giselle était malade de toutes ces condoléances incessantes. Son père était un homme avec de nombreuses relations, et son trépas brutal avait fait grand bruit. Mais la plupart d’entre eux n’étaient que des noms ou des titres, pour Giselle, qui se mêlait peu des affaires des hommes. A force, les attentions étaient devenues aussi pesantes que des chaînes…

…Aussi pesantes que Maria Roncenoir.

« Je ne désire pas étaler mes sentiments sur un mouchoir, comme une dame de moindre statut le ferait. » La glace est revenue. L’expression de Giselle se fait plus distante encore, alors qu’elle tente de s’accrocher à ses manières et son éducation pour ne pas céder. Elle pensait connaître Maria, à force de la voir traîner dans son cercle familial. C’était une femme dangereuse, cupide, magnifique… Et intelligente. Giselle craignait qu’en jouant son jeu cela risque de se retourner contre elle… Même s’il n’y avait personne d’autre dans la pièce, les serviteurs avaient l’art de glaner des secrets et tout entendre, c’était Cunégonde qui le lui avait appris. Sa confidente lui avait conseillé de ne pas parler à cœur ouvert en dehors de ses appartements -pas que ce ne soit dans les habitudes de Giselle de se confier. Le secret, la restreinte frôlant la répression faisait partie de son quotidien. « Pourquoi voudriez-vous entendre des paroles désagréables ? Suis-je la seule Gabet que vous ne souhaitiez pas gagner à votre cause ? »

code by Mandy

[/justify]

Revenir en haut Aller en bas
Serveuse (chasseur)
Maria Roncenoir
Maria Roncenoir
Feat : Lena Headey

Messages : 476

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitimeJeu 29 Juil - 17:29


Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille
M

aria resta de marbre face au discours de son interlocutrice. L'avantage d'avoir pour soi une suffisance hors du commun, c'est qu'on se laissait difficilement destabiliser par les reproches d'autrui, quand bien même ils étaient justifiés. Maria ne perdait jamais sa superbe, elle savait d'ailleurs qu'il était plus que nécessaire qu'elle se compose toujours et en toute circonstance la plus impeccable des postures, ainsi peu importe combien ceux qui avaient vu clair dans son jeu chercheraient à la compromettre, ils ne parviendraient jamais à rien.

Elle sous-estimait sans doute un peu Giselle Gabet, il est vrai. Elle n'aimait pas l'idée qu'elle lise à ce point clair en elle, en revanche, elle était bien incapable de la considérer comme une menace, si bien qu'elle laissait fuser ses remarques désagréables à son encontre avec une totale décontraction, comme si l'insulte n'était pas grande et n'exigeait pas réparation. Pourtant, elle n'aimait pas non plus qu'on lui manque de respect, mais elle savait bien que ce n'était pas en donnant au discours de la jeune femme plus d'importance que nécessaire qu'elle arriverait à quoi que ce soit. Ce ne pourrait en rien être considéré comme une bonne stratégie.

-Je ne désire pas particulièrement entendre des paroles désagréables
, répondit Maria très posément. Et je ne connais personne qui s'en satisfassent. Mais je préfère l'honnêteté aux sourires de façade, lui assura-t-elle, ce qui était très certainement le discours le plus hypocrite qu'elle pouvait bien être capable de lui servir compte tenu de cette manie constante qu'elle avait elle-même de jouer la comédie sans arrêt, de sans cesse adapter son discours à ses interlocuteurs, et à se montrer d'une hypocrisie absolue.

Mais quand bien même le mensonge était un exercice quotidien pour elle, ils n'étaient pas si nombreux qui, à l'instar de Giselle, savaient lire en elle, alors pourquoi changerait-elle de procédé ou de démarche ? Selon elle, ce serait aussi inutile que contreproductif, il ne pouvait donc évidemment pas en être question. Elle se contentait de laisser Giselle déverser sa bile en se satisfaisant que personne ne l'écoute dans tous les cas, y compris son propre frère au passage, qu'elle était absolument convaincue d'avoir dans la poche, en l'occurrence.

-A quel cause souhaiterais-je vous gagner, je me le demande. Je vois mal ce que je suis supposée retirer de tout ceci.





code by Mandy

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria Empty
Message#Sujet: Re: Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria   Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Celle qui vint murmurer à la mauvaise oreille { Maria
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La famille qui nous choisit et celle que l'on subit [pv Keu]
» En route, mauvaise troupe !
» Une transaction de mauvaise augure [MANON]
» Les rps de Maria
» Les rps de Maria

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Héritage d'un Royaume :: Île :: Camelot :: Alentours de Camelot-