« Tête à prix et prise de tête. » ▬ Balian & Gaspard

**Balian Wulfrin** Feat : Richard Armitage Messages : 31

▬ Balian & Gaspard ▬
Tête à prix et prise de tête.

Orion était une contrée composée de plaines aux herbes hautes et dorées et de collines où s'installaient ça-et-là de paisibles villages. Pour cet espace relativement plat et ses fourrages de grande qualité, ce pays s'était spécialisé dans l'élevage de chevaux de race particulièrement endurants et de qualité supérieure. Chaque année, à la période des poulinages, de nombreux étrangers revenaient à Orion pour réserver leur future monture. En effet, il y avait beaucoup de demandes et pas autant que naissances que cela. Les poulains étaient donc achetés dès la naissance puis récupérés par leurs propriétaires qu'une fois sevrés et dressés. Ce commerce et ces traditions faisaient la fierté du peuple d'Orion dont les disciplines équestres étaient, de par le fait, devenues très populaires.

C'était pour ce rendez-vous bien particulier que Balian s'était déplacé jusqu'à cette contrée. Malgré la mort imminente du roi et le retour tour récent de la princesse, le pays n'avait en aucun cas l'intention de repousser ou annuler un événement annuel aussi important. Son étalon n'étant plus tout jeune, le rodeur avait décidé de s'en acheter un nouveau. Ne roulant pas du tout sur l'or, il avait un arrangement avec un des éleveurs depuis plusieurs années. Il récupérai le poulain tout juste sevré et le dressai lui-même, s'évitant ainsi de payer tout le temps que l'éleveur aurait pu passer à le faire. Cela cassait le prix presque de moitié. Une aubaine pour un homme capable d'éduquer lui-même son cheval. Assit dans une taverne de la ville principale d'Orion, Balian buvais une énième chope de bière artisanale pas mauvaise du tout. A une table dans le fond, il pouvait entendre depuis un petit moment un groupe d'homme visiblement fâchés discuter politique.

« C'est vraiment une catastrophe cette princesse. D'abord elle réclame le trône en tant que régente alors qu'elle n'a même pas d'époux, et ensuite elle crée une alliance avec Camelot en promettant un approvisionnement de NOS chevaux et de NOS récoltes. Non mais pour qui elle se prend ? On voit bien que c'est pas elle qui trime toute l'année dans les champs. » Fulminait l'un d'eux, clairement imbibé d'alcool.

Au premier abord, absolument pas concerné par la discussion, Balian buvait au bar, dos à eux. Il n'en avait rien à cirer de ce que faisait la noblesse de ce pays. Il avait déjà essayé plusieurs fois par le passé de redresser ce genre de torts pour le peuple et au final c'était comme ça que sa tête avait été mise à prix. Et pour quoi ? Puisque trop effrayés pour le soutenir, les gens qu'il avait tenté de protéger avaient claqué leurs portes à son nez quand il avait demandé asile. Dorénavant aigri, le rodeur n'avait plus l'intention d'aider qui que ce soit. Il n'y avait pas marqué " pigeon " sur son front non plus.

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« Tête à prix et prise de tête. »

Il était évident que Gaspard ne pouvait pas s’éterniser à Orion, qu’il allait devoir retourner à Camelot, mais en même temps il n’allait pas faire directement le retour à peine arrivé dans ce royaume en compagnie de la princesse. Il avait réussi à la conduire saine et sauve, il avait rempli son devoir et son rôle de chevalier en obéissant à son roi. Maintenant, il n’avait sans doute plus qu’à rentrer, mais en même temps il ne pouvait pas nier qu’il n’avait pas spécialement envie de rentrer tout de suite. Il appréciait d’être plutôt loin de chez lui, de ne pas avoir à supporter la présence de sa belle-mère. La présence de son père et de sa belle-mère donc.

Dans tous les cas, le jeune homme se disait qu’il avait quand même de bonne raison de ne pas partir tout de suite. Et pas le fait qu’il avait bien envie de profiter un peu encore de la compagnie de la princesse Azilis – parce que ce n’était pas une réelle bonne raison au vu de la situation –, mais simplement parce qu’il avait le droit de se reposer un peu entre deux voyages. Ce fut pour cette raison que Gaspard décida de se rendre dans une taverne, afin de… eh bien, de l’alcooliser. Il ne cherchait pas spécialement à se retourner la tête non plus, mais il avait bien envie de découvrir un peu ce que ce royaume avait à offrir. Quand il entra dans la taverne, son attention fut attirée par un homme se plaignant de la politique de la princesse. On ne pouvait pas dire que le chevalier appréciait plus que cela de l’entendre critiquer Azilis (surtout qu’il savait qu’elle faisait de son mieux et qu’elle tenait à son royaume), mais en même temps ce n’était pas comme s’il pouvait y faire quoi que ce soit en réalité. Il s’approcha du comptoir en tout cas, dans le but de commander quelque chose, quand finalement son regard se posa sur une personne. Une personne qu’il connaissait bien.

« Mais ce n’est pas Balian que je vois là ? » Demanda-t-il en s’adressant à l’homme qui se trouvait là. « Tu as décidé de faire quoi là ? Venir te faire arrêter loin de chez toi ? »

Bon, il parlait un peu légèrement pour le coup, mais ça n’enlevait pas le fait qu’il avait une sérieuse dent contre l’homme sous ses yeux et qu’il se disait qu’il n’avait plus qu’à le cueillir. Oui… sauf qu’en fait, il n’était pas à Camelot et que ça n’allait pas être évident (en plus faire le trajet avec Balian jusqu’à la cité, ça n’allait pas être agréable).

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Tête à prix et prise de tête.

Si Balian avait apporté un peu plus d'attention à ce qu'il se passait dans la salle, il aurait sûrement vu arriver Gaspard Gabet et échappé à son regard pour qu'on lui foute la paix. Seulement voilà, il était trop occupé à boire sa bière avec le regard dans le vague et il manqua de recracher sa gorgée lorsque la voix du chevalier de Camelot résonna dans son dos. Un soupire las lui échappe et il ne tourna même la tête vers l'homme blond qui clairement n'avait pas d'autre objectif que de le provoquer. S'il avait eu le moindre doute ou s'il avait craint Gaspard, le rôdeur aurait certainement réagit davantage et serait en train de chercher à fuir. Mais ce n'était pas le cas. Loin d'en avoir quelque chose à cirer, il bu une nouvelle gorgée de sa bière avant de daigner lui accorder son attention.

« Tu es bien sûr de toi. Aux dernières nouvelles, même entouré de ta troupe de babouins en armures, tu n'as jamais réussi à me mettre derrière des barreaux. Je vois mal comment tu pourrais y arriver maintenant. » Répondit-il sur un ton monocorde.

Clairement, il ne craignait pas Gaspard et ne lui accordait aucun crédit. Ce chevalier l'avait souvent poursuivi mais n'avait jamais cherché à comprendre pourquoi. C'était les ordres, et il y obéissait aveuglément. Un comportement que le rôdeur désapprouvait entièrement. Il avait risqué maintes fois sa vie pour aider le peuple de Camelot et voilà comment il était remercié. En ayant sa tête mise à prix. Il bu une autre gorgée de sa bière puis se tourna enfin vers son interlocuteur pour soutenir son regard.

« Tu es seul et loin de chez toi. La juridiction de Camelot ne s'étend pas sur Orion. Je suis intouchable. » Avança-t-il.

Balian n'était pas naïf au point de croire que le chevalier allait se contenter de cela et s'en aller. Mais force était de constater que Gaspard n'était pas en position de force ici. Alors il allait devoir se faire à l'idée que sa proie allait une fois de plus passer entre les mailles du filet. Mine de rien, le rôdeur avait posé son autre main sur la base de son épée, prêt à la dégainer au moindre signe agressif du chevalier.

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« Tête à prix et prise de tête. »

Sans grande surprise pour Gaspard, puisque mine de rien il commençait à connaître cet énergumène – Balian ne manqua pas de lui répondre avec beaucoup d’effronterie. Forcément, le jeune homme n’avait pas l’intention de se laisser arrêter et il avait bien raison, puisqu’en réalité le chevalier ne pouvait pas faire grand-chose ici. Et forcément, Balian avait bien raison d’être sûr de lui, au vu du fait qu’il n’avait jamais réussi à l’arrêter. Cela dit, le chevalier n’apprécia que difficilement les propos qu’utilisa le rodeur dans le but de qualifier les chevaliers de la table ronde. Ce type n’avait pas le moindre respect, c’était dingue. Cela dit, Gaspard n’était pas forcément le mieux placé pour faire ce genre de moral, mais que voulez-vous, faites ce que je dis, pas ce que je fais.

Balian souligna le fait qu’il était loin de chez lui et qu’en tant que chevalier de la table ronde de Camelot, le jeune homme ne pouvait pas faire grand-chose ici. Il n’avait pas tort, bien sûr, mais ça ne voulait pas dire que Gaspard allait se laisser faire non plus. Il n’avait pas l’intention de se laisser faire.

« Je ne peux, peut-être pas, t’arrêter ici pour tout ce que tu as fais à Camelot. Mais rien ne m’interdit quand même de m’en prendre à toi. On ne sait pas, il peut t’arriver des bricoles dans un coin de rue, sans que personne ne le sache. » Affirma-t-il, en toute décontraction, même s’il était clairement en train de menacer l’homme sous ses yeux.

Il en avait assez du jeu de Balian, au final il se disait qu’il serait encore plus rapide pour lui de juste le tuer. Est-ce qu’il y arriverait ? En le prenant par surprise, il n’y avait aucune raison qu’il n’y parvienne pas et ça ferait une raclure de moins dans les différents royaumes. Même si ça ne faisait pas très chevalier comme attitude, Gaspard n’en avait que faire, ce rodeur lui taper suffisamment sur le système pour qu’il en fasse qu’à sa tête.

« Et ce n’est pas parce que tu es à Orion que tu peux faire n’importe quoi. Je t’aurais à l’œil et je ne manquerais pas de rapporter aux autorités de ce royaume tous tes méfaits. »

Il se permettait de croire qu’il avait quand même suffisamment d’influence en ce royaume pour ça, il lui suffisait d’en parler directement avec la régence du royaume, autant dire avec Azilis en personne.

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▬ Balian & Gaspard ▬
Tête à prix et prise de tête.

Nullement surpris par les dires erronés du chevalier de Camelot, Balian fit un petit sourire amusé. Bien sûr qu'il pensait cela, ce benêt tout juste bon à brandir son épée et taper dans le tas, sans jamais se forger son propre avis sur les choses. Suiveur un jour, suiveur toujours. Le rôdeur déplorait que les rois soient si enclins à s'entourer de brutes sans cervelles dans son genre, qui écoutaient les ordres et les rumeurs sans jamais remettre leurs croyances en question même en ayant aucune preuve tangible. Lui, préférait de loin la ruse à la force et la justice à la puissance. Tout était une question d'équilibre finalement et les deux hommes étaient irrémédiablement opposés. Pourtant, leur but aurait du être commun : la protection du peuple.

« Ah ? Et quels sont-ils donc ces terribles méfaits ? Qu'ais-je fait de si impardonnable à ce cher royaume de Camelot ? Hormis protéger son peuple d'un tyran sadique, bien sûr. » Rétorqua-t-il sans crainte.

Si Gaspard avait l'intention de l'embusquer dans une ruelle d'Orion pour le punir sans utiliser son autorité, certes rien ne pouvait l'en empêcher. Mais en bon rôdeur, Balian savait se rendre aussi discret qu'une ombre et éviter ses opposants. Et même s'ils devaient malheureusement en revenir à la violence, il ne craignait pas de l'affronter. Jamais le chevalier n'avait su le surpasser et ce n'était pas prêt de changer. Si l'archer n'était pas spécialement plus fort que son interlocuteur, il se savait au moins sur un pied d'égalité face à lui.

« Tu peux essayer, c'est vrai. Mais je doute que tu en ressortes victorieux. » Affirma-t-il en se remettant à boire sa chope de bière.

Néanmoins, une inquiétude s'était éveillée tout de même dans l'esprit de Balian. Si Gaspard racontait n'importe quoi aux autorités d'Orion, le rôdeur ne pourrai plus se promener librement dans ce royaume non-plus. C'était déjà assez dur d'être rabaissé au titre de racaille dans son propre lieu de naissance, il aimerait que cette chasse à l'homme ridicule ne se répande pas aux contrées voisines. Sinon, il serait bon pour fuir chaque jour de sa vie et même s'il avait pour vocation d'être un homme discret, il espérait ne pas avoir à surveiller par dessus son épaule jusqu'à ce que ses cheveux deviennent gris.

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« Tête à prix et prise de tête. »

Gaspard leva les yeux au ciel quand l’homme sous ses yeux lui demanda quels méfaits il avait commis en dehors de protéger son peuple d’un tyran. Balian avec cette habitude de se croire tant supérieur aux autres, tant il se considérait si sain. Mais en même temps, s’il était un hors-la-loi, ce n’était pas pour rien. L’homme pouvait être affirmer qu’il n’avait fait que défendre son peuple, ça n’enlevait pas le fait qu’il était recherché. Et même si Gaspard ne pouvait donc pas faire quoi que ce soit puisqu’ils se trouvaient à Orion, il n’avait pas pour autant l’intention de ne rien faire. Enfin, il ne pouvait pas l’arrêter et sans doute qu’il pourrait se contenter de le suivre et de l’arrêter à l’abris des regards curieux (c’était quand même sacrément tentant de le tuer dans une ruelle vide, mais en même temps il avait conscience que ce n’était pas une si bonne chose que cela et il faudrait qu’il soit sûr de gagner).

Le jeune homme croisa les bras en entendant son interlocuteur affirmer qu’il doutait qu’il ressorte victorieux. Gaspard était du genre très fier, il n’appréciait vraiment pas quand on se moquait de lui de cette manière, qu’on sous entendait qu’il n’était pas capable de faire quelque chose. Il ne supportait vraiment pas cet homme, et il n’avait pas du tout envie de le laisser s’en sortir. Même s’il ne pouvait pas l’arrêter officiellement et qu’il ne devrait sans doute pas envisager de le prendre à part dans une ruelle… mais il n’avait pas s’empêcher de faire quelque chose quand même.

« Ne te réjouis pas trop. » Répondit-il, parce qu’il n’avait pas l’intention de ne rien faire. « Je ne manquerais pas de prévenir les autorités d’Orion que tu n’es pas quelqu’un de fiable. Bientôt, tu ne pourras plus t’amuser comme tu fais. »

Gaspard ne devrait peut-être menacer de cette manière Balian, mais en même temps il n’avait aucune envie de laisser ce jeune homme croire qu’il pouvait s’en sortir. Ce n’était pas parce qu’il se contentait simplement de se promener dans un autre royaume qu’il devait se croire sorti d’affaire. Et Gaspard avait la possibilité d’avoir de bons contacts avec les autorités de Orion en prime.

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Tête à prix et prise de tête.

Comme il le craignait, les paroles suivantes de Gaspard confirmèrent que bientôt, Balian ne pourrait plus se montrer à Orion sans craindre l'arrestation, tout comme à Camelot. Il s'efforça cependant à ne pas montrer son agacement et essaya de rester rationnel. Après tout, son interlocuteur n'avait pas d'influence dans ce royaume. Peut-être n'était-ce que du bluff. Dans ce cas, hors de question de marcher dans le piège comme un bleu. Sur ses gardes, le rodeur offrit son sourire le plus moqueur qu'il puisse trouver et décida de vérifier ces dires.

« Et pourquoi diable est-ce que ton avis aurait une quelconque portée dans ce royaume ? Tu oublies que tu n'es rien d'autre qu'un petit chevalier. Je doute que la princesse d'Orion en ait quelque chose à faire de ta petite vendetta contre moi. » Dit-il calmement.

Après tout, Balian venait ici depuis des lustres, il connaissait bien la région et ses habitants. La plupart des gens vivant à Orion n'aimaient pas trop les étrangers, surtout lorsqu'ils se mêlaient de leurs affaires. C'était d'ailleurs pour cette raison que les hommes dans le fond de la salle disaient du mal de la princesse un peu plus tôt. L'idée qu'un chevalier de Camelot essaye de faire la loi chez eux n'allait pas les ravir. Il avait cet avantage de son côté au moins. En tant que bon client, le rodeur connaissait des personnes intéressantes dans le coin et préférait penser que Gaspard n'avait pas le pouvoir de mettre ses menaces à exécution.

« De toute manière je ne viens ici que très rarement. Je vais disparaitre à nouveau et tu rongeras ton frein. Alors laisse moi boire ma bière tranquillement, tu veux bien ? » Ajouta-t-il avec un rien de provocation.

À ces mots, Balian prit une nouvelle gorgée de sa pinte de bière bien fraiche et savoureuse. Il ne savait pas quand il pourrait boire à nouveau une boisson potable, alors il avait bien envie d'en profiter. Rien, pas même la présence de cet idiot de chevalier, n'allait lui gâcher ça. Pas s'il avait son mot à dire sur le sujet. Le tavernier lui jeta un coup d'œil inquiet. Sûrement craignait-il que cette conversation ne tourne à la bagarre dans son établissement. Bien qu'il n'ait pas spécialement de sympathie pour le bonhomme, le rodeur le rassura d'un geste de la main. Il n'avait aucune intention de se battre.

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« Tête à prix et prise de tête. »

Gaspar n’apprécia en aucun cas le sourire que le fugitif sous ses yeux lui lança. Parce qu’il avait le sentiment que l’homme prenait à la légère ses menaces. Soit, qu’il en fasse à son aise, mais une fois qu’il allait avoir les autorités d’Orion sur le dos, il était évident qu’il allait beaucoup moins sourire. En soit, ce n’était pas spécialement étonnant que Balian mette en doute les propos de Gaspard, il n’avait aucune raison de croire que Gaspard puisse réellement avoir une affluence quelconque. Même lui au fond n’était pas si sûr que ça d’en avoir une, même s’il se doutait qu’en parlant des actes du rodeur à la princesse, elle comprendrait son point de vue. Gaspard n’avait aucune autorité ici, pas plus pour donner des conseils à la jeune femme d’ailleurs, mais il pouvait bien l’informer de l’agissement de certain rodeur sur son territoire.

« N’oublie pas que ce royaume est allié à Camelot, et que la princesse a toute confiance envers le roi Arthur. » Répondit-il, décidant de mettre son roi sur la table également.

Est-ce que Arthur irait dire lui-même à la princesse que Balian devait être arrêté ? Sans doute pas, mais ça le rodeur n’était pas forcément obligé de le savoir. En tout cas, ce qui était sûr, c’était que Gaspard n’allait pas se retenir de faire ce qu’il fallait pour empêcher cet homme de faire sa vie comme il l’entendait dans le royaume d’Orion. En soit, ça ne changerait pas grand-chose à sa vie que Balian soit libre comme l’air, mais… il n’en déborderait pas, c’était comme ça, le chevalier ne pouvait pas s’empêcher d’être particulièrement têtu. Même si c’était évidemment le cas également de cet homme.

Gaspard fronça des sourcils en entendant son interlocuteur prendre la parole pour lui dire qu’il allait disparaître comme il savait si bien le faire, et qu’il souhaitait seulement finir sa bière tranquillement. Le jeune homme ne put s’empêcher de poser une main sur le pommeau de son épée, l’envie de la dégainer et d’arrêter Balian était particulièrement forte. Mais il devait se retenir, ici, il n’était personne et il n’avait aucune autorité. Gaspard croisa quelques regards de client de la taverne qui seraient sans doute prêt à lui sauter dessus pour l’empêcher de faire sa « loi » loin de chez lui. Alors, effectivement, il n’allait pas avoir d’autres choix que de ronger son frein.

« Profite bien du peu de temps qu’il te reste. » Lança-t-il, son regard planté dans celui de Balian.

Des menaces et encore des menaces, pour le moment c’était la seule chose qu’il pouvait faire. Sur ces mots, il s’éloigna donc, pour quitter la taverne, avant d’envenimer la situation. Il valait mieux qu’il évite de s’attirer des ennuis.

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