On trouve toujours un veuf à harponner [pv Edwin :33]

Edwin n’était pas des plus réceptifs, quand il était question de voir des potentiels signes de séductions de la part des femmes. L’homme n’était pas non plus complètement aveugle, il était capable de reconnaitre quand une femme était belle, quand elle avait du charme, mais ça ne voulait pas pour autant dire qu’il était réceptif aux avances. C’était comme cela, il n’y avait eu qu’une seule et unique femme qui avait su attirer son attention et depuis la mort de celle-ci, il n’avait d’yeux que pour sa fille (en tout bien toute honneur évidemment… il n’y avait rien de malsain du tout dans les pensées de Edwin pour sa fille). Ce n’était donc pas facile de lui faire comprendre quelque chose au seigneur de Landuc, mais en même temps ce dernier ne s’en formalisait pas, puisqu’il ne remarquait rien.

La serveuse lui répondit donc que « oui », elle devait voir beaucoup de personne passer dans sa taverne, avant de préciser qu’elle avait perdu la notion du temps (enfin, qu’il lui avait fait perdre la notion du temps, mais Edwin ne le comprit pas forcément comme il aurait dû le comprendre) et qu’il fallait qu’elle se soucis un peu des autres personnes présentes. Il devait bien reconnaître que cette conversation avait duré et elle avait duré plus de temps qu’il ne l’aurait cru. Cela dit, il ne s’en formalisait pas plus que cela. Bon, clairement, Edwin ne pensait pas passer autant de temps dans cette taverne, mais au final cette conversation était agréable. Edwin adressa un sourire léger encore une fois à la serveuse, en pensant qu’elle allait simplement aller s’occuper des autres clients de la taverne, mais elle prit le temps de lui préciser que s’il avait besoin de quelque chose – le regard de l’homme se releva vers elle quand elle déposa un instant sa main sur son poignet, un geste dont il ne s’était pas vraiment attendu –, il n’avait qu’à demander Maria.

« Je n’y manquerais pas. » Répondit-il, en le pensant sincèrement. Après tout, il n’était pas à l’abris d’avoir besoin de quelque chose avant de partir encore, autant dire que c’était bien plus simple de connaître le nom de la serveuse. Et ils auraient pu s’arrêter là, tout simplement. D’ailleurs, Edwin n’envisagea pas dans la seconde d’ajouter quelque chose, que pouvait-il dire de plus ? Cela dit, finalement, il reprit la parole. « Mon nom est Edwin. Edwin de Landuc. »

Au fond, l’homme ne savait même pas pourquoi il prenait la peine de se présenter. La serveuse n’avait pas forcément besoin de connaître son nom. Ce n’était pas impossible qu’il repasse un jour par cette taverne, puisqu’il venait quand même régulièrement à Camelot. Mais en même temps, cette personne n’avait pas pour autant besoin de connaître son nom. Cela dit, il l’avait fait et maintenant que c’était fait, ce n’était pas comme s’il allait pouvoir revenir en arrière non plus. Qu’il ait juste même besoin de revenir en arrière. Il n’avait pas eu vraiment besoin de se présenter, mais ce n’était pas non plus un mal.