L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu. (Lancelot)

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L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.

Le Saint Graal, la grande relique, la Sainte relique, tant de thème pour une même chose que le royaume de Camelot ne parvenait pas à trouver. Un simple objet – si on pouvait considérer la relique qui avait accueilli le sang du fils du Dieu des chrétien d'objet – qu'ils ne parvenaient pas à trouver malgré les années de recherche. C'était sa quête, la grande quête du roi Arthur et plus précisément celle des chevaliers de la table ronde. On lui avait confié le royaume en lui disant de créer une table ronde pour accueillir les chevaliers du royaume, pour ainsi trouver cette relique. Et malgré le temps, les années, les nombreuses recherches, les indices, ils ne trouvaient rien et Arthur avait conscience qu'il avait de moins en moins la foi. Plus les mois s'écoulant, plus l'homme se demandait vraiment s'ils allaient le trouver, si un jour il allait voir le Saint Graal des yeux. L'homme n'était pas mourant, loin de là, et même si les années passaient il n'était pas non plus un vieux croulant. Mais il commençait quand même à désespérer et à se demander s'il avait vraiment sa place sur le trône.

Bon il n'y avait pas que cela, beaucoup de chose tracassait le roi. Même si les Saxons étaient enfin vaincus, il y avait encore beaucoup de dommage à réparer sans le royaume. Il y avait aussi les affaires personnelles, Arthur ne pouvait pas nier que le fait de n'avoir toujours aucun enfant avec Guenièvre le tracassait quand même beaucoup. L'homme se demandait si cela ne venait pas de ce qu'il avait fait dans le passé. Si ses actes n'étaient pas en cause. Parce qu'il ignorait évidemment que son fils n'était pas mort. Morgane ne manquait pas l'occasion de lui rappeler ses actes passe. Et forcément, le souverain de Camelot se demandait si les dieux n'avaient pas décidé de le punir. Ils auraient sûrement eu raison, Arthur culpabilisant beaucoup de cette décision, il y pensait quand même à longueur de temps. Malgré le temps, cette histoire tournait encore beaucoup trop dans sa tête. Sans doute parce que justement, ils ne parvenaient pas à mettre la main sur la sainte relique. Parce que le temps passait.

Une réunion des chevaliers de la table ronde venait de se terminer, sans que ça n’ait eu réellement d’intérêt. Non pas que ça ait été vraiment inutile, mais on ne pouvait pas dire qu’ils avaient vraiment avancé non plus. Les chevaliers savaient ce qu’ils avaient à faire, de nouveaux ordres de missions avaient été mis en place. Mais concrètement, Arthur n’avait pas vraiment beaucoup l’impression d’avoir avancé. Les chevaliers s’en étaient allés, la salle de la table ronde était presque vide. Presque, puisqu’il y avait le roi et son fidèle conseillé, Lancelot du Lac. Sans qu’il ne se doute une seule seconde qu’il était possible que cet homme lui fasse plus de mal que quiconque.

« Vous pensez que je suis un bon roi Lancelot ? » Demanda-t-il un peu brusquement sans doute.

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Lancelot était soucieux. Pour diverses raisons. Et il peinait à tout remettre en ordre, il savait pourtant, qu’il devait avoir l’esprit clair et affûté pour servir le roi du mieux qu’il le pouvait et avec toute la loyauté qu’il méritait, et que Lancelot lui portait, même si les choses étaient un peu compliquée, à cause de son amour pour Guenièvre. Lancelot n’éprouvait aucune satisfaction, ou fierté, à aimer et désirer la même femme que son roi. Bien au contraire, il s’en voulait beaucoup, comptait presque cela comme une trahison envers le couple royal. Loin de se douter que la reine partageait les mêmes sentiments que lui. Guenièvre aimait Arthur, et Arthur aimait Guenièvre. Et Lancelot n’avait aucune envie de s’immiscer entre le couple. Du moins… son cœur le désire ardemment, mais Lancelot refuse de faire cela à Arthur. Arthur était bien plus que son roi, il était comme un ami, et il n’avait aucune envie de lui planter un couteau dans le dos. C’était le dernier de ses souhaits. Il avait décidé d’éviter autant que possible de croiser la reine, si son absence lui tordait le cœur, l’aimer de loin était tout aussi douloureux. Alors à choisir, il préférait se tenir loin de toute tentation, même s’il ne tenterait jamais un geste ou une parole déplacer envers Guenièvre.

Quoiqu’il en soit, Lancelot savait qu’il devait mettre ses histoires de cœur de côté, afin de se consacrer comme il le devait à la quête du Graal. C’était pourquoi Arthur les avait tous réunis, trouver la Sainte Relique. Malheureusement, pour le moment, ce n’était pas très concluant, mais Lancelot ne perdait pas espoir. Il était évident, que la coupe qui avait recueilli le sang du Christ ne soit pas si simple à trouver. Lancelot gardait confiance et espoir, ils sauraient le trouver. Il faisait son possible en tout cas, essayait de garder un esprit clair pour être le plus attentif possible aux différents indices qui pouvaient se présenter à lui. Il tentait également d’obtenir de l’aide de sa mère, mais cette dernière ne pouvait pas beaucoup l’aider, malheureusement. Lancelot savait qu’Arthur perdait un peu foi en ce projet, mais Lancelot ne le laisserait pas baisser les bras dans tous les cas, il voulait être là pour lui, malgré tous ses dilemmes intérieurs.

Il était resté plutôt calme à la réunion qui venait de s’achever. Il avait écouté les autres calmement, en étant attentif à ce qu’ils disaient. Pour sa part, Lancelot n’avait pas eu grand-chose à dire, il n’avait pas eu de nouveauté, ou de point intéressant à dire qui les auraient avancé dans tous les projets en cours. Il avait laissé tous les autres chevaliers sortir, attendant un peu. Parfois, Arthur aimait lui parler, parfois non. Lancelot attendait généralement pour voir à quoi s’attendre. Il n’avait rien de prévu pour la suite des choses quoiqu’il en soit.

« Vous pensez que je suis un bon roi Lancelot ? »

Lancelot fut quelque peu surpris par la question du roi. Pour lui, il était évident que oui, il était un bon souverain. Bien sûr, il n’était pas au courant des sombres actions passées du roi, et s’il le savait, peut-être penserait-il différemment. Mais pour l’heure, et de ce qu’il savait, Arthur était un excellent roi. Il n’en doutait pas une seule seconde.

« Evidemment majesté. Pourquoi cette question ? Quelqu’un vous a-t-il fait une remarque ? »

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L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.

Arthur ne se contentait pas de poser cette question à Lancelot dans le but de se faire mousser, d’entendre l’homme le contredire. Il attendait d’ailleurs que son chevalier, son ami, son conseillé, lui réponde honnêtement, qu’il ne se contente pas simplement de lui dire qu’il était un bon roi sans le penser. Il ne pensait pas que Lancelot le ferait, il savait bien que cet homme était un homme droit, qu’il ne mentait pas, qu’il faisait ce qui était juste. Et c’était pour cela d’ailleurs, qu’il avait à ce point confiance en Lancelot, l’homme savait que s’il devait déraper, s’en aller dans un chemin qui n’avait rien de droit, il pourrait compter sur Lancelot pour le lui faire remarquer. Forcément, quand l’homme lui affirma qu’il était évident qu’il était un bon roi, Arthur se sentait un peu rassuré, quand bien même il ne pouvait pas non plus tout reposer sur la parole de son chevalier. Après tout, Lancelot ne connaissait pas tout non plus, malheureusement. Quand bien même, sa vie passé ne jouait pas forcément sur son rôle de roi, sur sa capacité à être un bon roi.

« Non, pas vraiment. » Répondit-il alors, quand son ami lui demanda si quelqu’un lui avait fait une remarque. Morgane ne manquait pas de lui rappeler à longueur de temps qu’il n’était pas quelqu’un de bien, qu’il n’était pas un bon souverain, mais il était évident qu’il ne pouvait pas se fier aux propos de sa demi-sœur. Il ne fallait pas se fier à sa demi-sœur tout courte, donc non il ne fallait pas prendre en compte les remarques qu’elle pouvait bien lui affirmer. « Je ne peux pas m’empêcher de me poser la question. » Soupira-t-il. Il n’avait pas envie d’entrer dans le mélodramatique non plus, mais en même temps ce n’était pas comme s’il pouvait se confier à beaucoup de personne en ce bas monde. Il avait confiance en Merlin, en Lancelot et en Guenièvre (des personnes qui n’allaient pas manquer de le trahir d’ailleurs, qui le faisait déjà). Il pouvait donc se confier, sans aucun souci. « Je me demande si je ne fais pas quelque chose de travers. »

Pour plusieurs raisons, ne serait-ce que parce qu’ils n’avaient pas encore trouvé le Saint Graal. Cela ne le concernait pas seulement, ça concernait tous les chevaliers, mais Arthur espérait quand même qu’il n’avait pas énervé les dieux à un moment ou à un autre (quand il avait pris la décision de tuer tous ces enfants, afin d’éviter que le fils de Morgane soit encore en vie…, par exemple). Est-ce que le fait qu’ils ne parviennent pas à trouver le Saint Graal était donc une conséquence ? Il ne savait pas réellement, en fait il se posait la question depuis un moment. Tout comme il se demandait si ce n’était pas à cause de cela qu’ils n’avaient pas d’enfant avec Guenièvre.

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Lancelot était un peu surpris par la question du roi. Même s’il n’était pas si inabituel qu’un chef d’état doute un moment ou un autre de ses capacités. Mais Arthur était un bon roi, il faisait tout ce qu’il pouvait pour son peuple, mettait tout à disposition pour trouver le Graal… non vraiment, il n’avait rien à se rapprocher sur ses fonctions de souverain. Et même en tant qu’homme, Lancelot appréciait le roi à sa juste valeur. Il était un homme droit, honnête, juste, il aimait son épouse, il aimait son peuple… non vraiment, il n’avait rien à redire sur lui, alors la réponse était toute évidente. Oui, bien entendu qu’il était un bon roi, et il ne devait pas en douter selon lui. Mais le fait qu’il se remette en question, mettait également en lumière l’humilité d’Arthur. Ce qui sans être un défaut, ne devait pas trop ternir l’esprit du roi. Arthur était de toute façon très épaulé, que ce soit par lui, ou par d’autres chevaliers. Lancelot avait le roi en affection, et il était plus que son roi, il était aussi son ami. Et il était tout à fait disposé à l’aider au mieux dans toutes ses démarches.

« Non, pas vraiment. »

Et c’était tant mieux. Tous, seraient bien mal avisé de faire une quelconque remarque à Arthur. Lancelot trouvait vraiment Arthur dévoué à son peuple, et ce n’était pas le cas de tous. Il avait pu avoir quelques exemples lors de ses missions, quand il fut confronté à d’autres rois locaux. Arthur était roi de Bretagne, et pourtant, il se souciait vraiment de ses sujets.

« Je ne peux pas m’empêcher de me poser la question. »

Il pouvait le comprendre, encore une fois, Arthur était un homme humble, et il était toujours bon de se remettre en question, quel que soit son rang ou sa fonction. Et c’était d’autant plus important lorsque l’on occupait des fonctions importantes, comme chef d’état, mais il ne devait pas trop s’obscurcir l’esprit avec ce genre de pensées. Il ne voulait pas que son ami ne se mine trop le moral sans vraie raison.

« Je me demande si je ne fais pas quelque chose de travers. »

Il ne savait vraiment pas pourquoi le roi avait ce genre de questionnements. Il est vrai que les résultats au sujet du Graal n’étaient guère encourageants, mais cela ne voulait pas dire qu’ils étaient des incapables. Les dieux avaient choisi Arthur pour les guider vers la lumière divine, ils ne s’étaient pas trompés. Lancelot en était intimement convaincu. Mais cela ne semblait pas être le cas d’Arthur, ce dernier semblait en plein doute, et ce n’était pas pour rassurer Lancelot, pas du tout. Mais il se devait tout de même de comprendre.

« Puis-je vous demander plus de précisions Sire ? Et pourquoi vous en venez à penser de telles choses ? »

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L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.

Arthur avait bien conscience qu’il n’était pas forcément le plus explicite en cet instant précis, mais en réalité il cherchait à expliquer quelque chose, sans entrer trop dans les détails non plus. Il ne pouvait pas affirmer à Lancelot que ses plus grands doutes avaient un rapport avec le fait qu’il avait dû agir quand Morgane avait décidé de s’en prendre à lui, de le manipuler e de mettre au monde un enfant. Il ne pouvait pas dire à son chevalier qu’il avait quand même pris la vie de nombreux enfants dans le but de se protéger. Arthur savait donc qu’en ne disant rien, son chevalier ne pouvait pas trop comprendre, mais il cherchait quand même à avoir son avis. Parce que justement, Lancelot était l’une des personnes en qui il avait le plus confiance en ce bas monde.

Ce qui était sans doute une grave erreur, puisqu’il ne se rendait pas compte que le chevalier avait des pensées qu’il ne devrait pas avoir envers son épouse. Heureusement qu’il n’en savait rien et en attendant, le jeune homme avait donc pleinement confiance en son chevalier, en son conseillé. Lancelot était clairement ce qui s’approchait le plus d’un meilleur ami pour lui. L’homme lui demanda plus de précision donc, pourquoi il pensait ça.

« Cela fait des années qu’on cherche le Saint Graal, sans aucune piste réellement probante. » Ils avaient eu de nombreuses pistes, qu’ils avaient tenté de suivre, ils avaient décidé de voir de nombreux endroits. Sans aucun résultat, sans qu’ils ne parviennent vraiment à avoir une piste concrète, une piste capable de les mener vraiment quelque part. « Nous n’avons rien trouvé encore depuis le début de nos recherches. Et je me demande si cela ne viendrait pas de moi. Si je suis vraiment digne d’entrer en possession de la relique. »

En un sens, ce n’était pas forcément lui qui allait trouver le Saint Graal, mais normalement c’était censé arriver quand même pendant son règne. Et si, au final, c’était lui le souci. Parce qu’il avait fait des erreurs, parce qu’il avait pris des mauvaises décisions, il s’était peut-être rendu indigne de trouver la sainte relique. Arthur espérait évidemment que ce n’était pas le cas, mais plus les années passaient, plus il se posait la question. Parce que sa culpabilité prenait le pas sans aucun doute, sans qu’il ne puisse dans tous les cas revenir en arrière. Et même s’il pouvait revenir en arrière, ce n’était pas dit qu’il prenne une décision différente… malheureusement, c’était bien ça le problème. S’en voulait-il assez encore de c qu’il avait fait ? Oui, il s’en voulait, parce qu’il avait conscience qu’il avait pris la vie d’enfant innocent, mais en même temps il savait que c’était nécessaire quand même. Que Morgane ne lui avait définitivement pas laissé le choix.

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Lancelot était plutôt perplexe face au discours que tenait le roi. Il ne savait pas vraiment là où il voulait en venir. Lancelot ne lui connaissait aucune faute grave, qui pourrait le faire douter. Arthur avait toujours été un roi juste et clément. Le peuple l’appréciait, et à juste titre. Lancelot savait à quel point Arthur était un bon roi. Il le côtoyait souvent, il l’aidait autant qu’il le pouvait, et Arthur n’avait jamais fait preuve d’une quelconque attitude que les dieux auraient pu lui reprocher. Evidemment, il ne savait rien des manigances de Morgane, de l’affaire des nouveau-nés, Lancelot était totalement étranger de toute cette histoire. Et jamais il ne pourrait soupçonner le roi d’un tel acte. Quoiqu’il en soit, il était curieux de connaître les troubles qui pesaient sur le cœur de son ami, et espérait pouvoir les apaiser.

Le chevalier était honoré de la relation qu’il entretenait avec le roi. Ils étaient proches, des amis, et Lancelot avait vraiment à cœur d’aider Arthur. Quand bien même, il était fou amoureux de la reine, il n’avait aucune animosité envers son roi pour être l’époux de la femme qu’il aimait. Lancelot tentait d’occulter la reine de son esprit dès qu’il se trouvait en présence du roi, mais ce n’était pas simple. Guenièvre occupait toujours ses pensées, et son cœur.

« Cela fait des années qu’on cherche le Saint Graal, sans aucune piste réellement probante. »

Le chevalier ne pouvait donner tort à son roi à ce sujet. Lui-même n’avait aucune impression d’avancée sur le Graal. Aucune des différentes pistes qu’ils avaient eu à disposition n’avait permis de récolter ne serait-ce qu’un indice sur l’emplacement de la sainte relique. Lancelot se sentait frustré de cette situation. Il n’était pas homme à supporter l’échec, mais ce n’est pas pour autant qu’il comptait abandonner cette mission, il trouverait le Graal, avec l’aide d’Arthur.

« Nous n’avons rien trouvé encore depuis le début de nos recherches. Et je me demande si cela ne viendrait pas de moi. Si je suis vraiment digne d’entrer en possession de la relique. »

Lancelot comprenait mieux le trouble du roi. Effectivement, ces recherches infructueuses auraient le don d’ébranler n’importe quel homme. Et Arthur avait beau être le roi, il restait un homme. Et tout homme avait ses forces et ses faiblesses. Et Lancelot concevait aisément que le roi puisse avoir une baisse de moral, et qu’il puisse avoir des doutes. Néanmoins, Lancelot ne remettait en aucun cas en question sa place ou son rôle, Arthur était fait pour être roi, et pour les guider vers la lumière divine. Et le chevalier comptait bien en convaincre son ami. Plus que son roi, c’était son frère que Lancelot avait envie de réconforter, l’homme derrière le titre. Il sentait que c’était lui qui avait le plus besoin d’être rassuré.

« Vos doutes et vos craintes sont compréhensibles, majesté, mais elles ne sont pas partagées. Je n’ai aucun doute sur le fait que vous êtes la bonne personne. Les dieux vous ont choisi, et je ne pense pas qu’ils se soient trompés. Nos recherches… sont difficiles, je ne vais pas le nier. Mais la relique que nous cherchons n’est pas juste un objet magique quelconque. C’est le Saint Graal. Il ne peut être à la portée de tous. Mais il est à la vôtre. Les difficultés ne viennent pas de vous, mais peut-être viennent-elles des hommes qui vous servent et vous accompagnent dans cette quête périlleuse ? »

black pumpkin

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Arthur n’aimait pas spécialement parler de ses doutes, parce qu’il avait le sentiment d’être plus faible. Il savait qu’avec sa position, l’homme devait se montrer fort et sûr de ses convictions, mais en même temps il n’en était pas moins qu’un homme qui ne pouvait pas s’empêcher de douter par moment. Et ces derniers temps, on pouvait clairement dire que l’homme doutait énormément. Alors il avait besoin de se confier, même si ce n’était pas forcément quelque chose qu’il appréciait de faire. Il avait besoin de le faire dans tous les cas, il avait besoin d’en parler et qui était mieux placé que Lancelot ? Bien sûr, il en avait parlé à Merlin et Keu également, mais ils ne voyaient pas les choses de la même manière. Lancelot était un chevalier avant tout et il était de ceux qui prenaient la peine de chercher ardemment la relique, alors forcément il ne pouvait que lui en parler.

Et il osait croire que Lancelot était capable de le comprendre et qu’il allait être de bon conseil. L’homme lui confirma que ses craintes étaient compréhensibles, mais qu’elles n’étaient pas partagés. En un sens, Arthur devait bien avouer qu’il appréciait quand même d’entendre que de son côté, le chevalier ne doutait pas du fait qu’ils allaient trouver le Graal. Les dieux l’avaient choisit, comme il précisa. Arthur avait conscience de cela, sauf qu’entre temps on ne pouvait pas dire que le roi avait toujours agi correctement. Ce n’était pas quelque chose qu’il avait réellement souhaité, on ne pouvait pas dire qu’on lui avait beaucoup laissé le choix, mais en même temps il avait quand même du sang sur les mains. Arthur avait donc envie de contredire son interlocuteur, mais il n’eut pas le temps, l’homme continua en affirmant que la sainte relique n’était pas n’importe quel objet et qu’elle ne pouvait pas tomber entre les mains de n’importe qui. Vu comme ça, oui, c’était sûr que c’était normal qu’ils n’aient pas encore la sainte relique.

Cela dit, Lancelot continua encore en affirmant que le souci ne venait pas de lui, mais peut-être des hommes qui l’entouraient. Arthur avait confiance en ses chevaliers, quels qu’ils étaient. Il savait bien que certains n’étaient pas forcément facile, qu’ils n’avaient clairement pas tous le même vécu, le même passé, mais ça ne voulait pas dire que le roi ne leur faisait pas confiance. Au contraire.

« Vous pensez à des personnes en particulier ? » Demanda-t-il alors.

Si Lancelot lui disait cela, peut-être que c’était parce qu’il avait des noms en tête. Si c’était le cas, le roi avait forcément envie de les entendre, parce qu’il considérait Lancelot comme son plus fidèle conseillé, l’une des personnes à qui il était capable de confier sa vie en fermant les yeux.

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Lancelot n’avait aucune intention de brosser son interlocuteur dans le sens du poil, juste pour le flatter ou parce qu’il était son roi. Lancelot lui disait simplement ce qu’il pensait. Arthur était la bonne personne pour cette quête, il avait été choisi par les dieux, et il avait toujours prouvé ses qualités en tant que chef de guerre, et que roi. Il était normal qu’il doute, après tout, il restait un homme et on ne pouvait pas dire que la quête pour le Graal était pour le moment un franc succès, mais après tout, ce n’était pas n’importe quel objet magique qu’ils cherchaient, alors il était normal qu’ils rencontrent de la difficulté. Cela frustrait Lancelot, qui voudrait pouvoir mettre la main sur cette coupe pour le compte d’Arthur, mais il ne pouvait pas faire de miracle, et il tentait de le soutenir du mieux qu’il pouvait.

C’était le moins qu’il puisse faire. Lancelot se sentait déjà assez coupable pour les sentiments qu’il éprouvait pour la reine, il ne pouvait pas en plus de cela ne pas donner toute son énergie pour aider Arthur dans toutes ses tâches. Du moment que le roi aurait besoin de lui, le chevalier répondrait présent. Il avait envie de croire qu’ils parviendraient à obtenir ce qu’ils cherchaient. Il n’y avait aucune raison pour que cela ne marche pas, tous faisaient des efforts, et Arthur était bel et bien leur guide. Lancelot n’y connaissait pas grand-chose en spiritisme, mais il ne pensait pas que les dieux puissent se tromper. Si Arthur n’était pas le problème, peut-être que ceux qui l’entouraient mettaient un frein à son avancée. Lancelot ne voulait pas jouer les prétentieux, et il ne se sentait pas mieux que quiconque, mais c’était une possibilité. Après tout, les chevaliers se multipliaient, tous n’étaient peut-être pas des plus sincères. Lancelot ne l’était pas totalement, mais cela n’avait rien à voir avec sa dévotion et son engagement auprès du roi.

Il se sentait flatté, qu’Arthur se confie à lui. Peut-être qu’il le faisait aussi avec d’autres chevaliers, mais Lancelot était tout de même flatté. Après tout, il ne considérait pas Arthur juste comme son roi, il était également un ami très cher, un frère, ce qui rendait sa trahison d’autant plus douloureuse. Mais il soutenait tout de même le roi, et si ce dernier se confiait à lui, Lancelot voulait tout faire pour tenter de l’apaiser.

« Vous pensez à des personnes en particulier ? »

Lancelot n’avait pas envie de dénoncer qui que ce soit, encore plus sans preuves. Il n’était pas ami avec tous les chevaliers, il s’entendait moins bien avec certains, mais cela ne voulait pas dire qu’ils n’étaient pas fidèles à Arthur, et il n’avait pas envie de créer des tensions inutilement. Néanmoins, il voulait parler à cœur ouvert avec le souverain de Camelot.

« Non majesté. Je n’ai pas des affinités avec tous les chevaliers qui siègent à la table ronde, mais je m’avancerai pas à faire de fausses accusations. Cependant, si vous avez-vous-même des doutes sur certains d’entre eux, je veux bien me porter garant pour mener ma propre enquête. »

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Les années passaient, ils n’avaient aucun indice concret sur la sainte relique, ils n’avaient aucune piste sur sa localisation, ils ne savaient rien donc. Et parce qu’ils ne savaient rien, Arthur ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu frustré. Et donc, forcément, il se posait des questions sur sa légitimité à obtenir le Graal. Mais Lancelot était heureusement là pour lui mettre en perspective sa vision des choses. Il ne pouvait pas forcément croire directement l’homme quand ce dernier lui disait qu’il était digne du Saint Graal, mais il appréciait quand même que son confident le pense. Lancelot était un frère pour lui. Ils n’avaient pas le même sang, mais le roi le considérait réellement comme un frère. Techniquement parlant, Keu était son frère, mais ce dernier n’avait pas non plus le même sang que lui. Ils l’avaient ignoré pendant de nombreuses années, ils avaient cru être frère de sang et pas juste frère de lait, mais cela n’enlevait pas le fait qu’ils étaient attachés l’un à l’autre malgré leurs origines différentes. Et Lancelot, c’était la même chose. Arthur ne le connaissait pas depuis aussi longtemps que Keu, mais il avait une affection fraternelle pour ce dernier. À ses yeux, Lancelot était un frère donc, plus qu’un ami, un confident. Il tenait à lui énormément, il avait besoin de lui.

Et aujourd’hui encore, Lancelot lui prouvait qu’il avait raison de compter sur lui. Il le soutenait, il le guidait et clairement Arthur ne savait pas ce qu’il pourrait faire sans lui. Le chevalier lui apprit qu’il n’avait pas une affinité avec tous les chevaliers qui siégeaient à la table ronde, mais qu’il n’avait pas de personne en particulier qui pourrait allait à l’encontre de leur recherche. Il lui retourna la question, lui demandant si de son côté, il avait des doutes envers ses chevaliers. Arthur prit le temps de réfléchir, ce n’était pas une réponse facile. Enfin, si en quelque sorte c’était simple, le roi n’avait pas de doute envers ses chevaliers. Même ceux qui n’avaient pas manqué d’être récalcitrant au début, comme Méléagant et son cousin Urien, avaient fini par lui prouver que le roi pouvait avoir confiance en eux.

« Je ne vois pas. » Répondit-il sincèrement. Il avait confiance en tous ses chevaliers, ce qui était sans aucun doute l’erreur qu’il commettait malheureusement. Sa confiance aveugle envers certaines personnes, les plus proches de lui en prime, allait causer sa perte. « Il me semble qu’ils sont tous dévoué à la cause. »

En tout cas, Arthur n’avait vraiment rien à reprocher à quiconque. Même en y réfléchissant. Forcément, la personne envers qui il avait le moins confiance était Morgane, mais sa demi-sœur, il en faisait son affaire.

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Lancelot n’avait aucune envie de lancer une chasse aux sorcières. Ni même induire des choses dont il n’avait aucune preuve. Il n’avait aucune idée de si tous les chevaliers étaient sincères envers Arthur. Il espérait que ce soit le cas, mais les hommes à sa table étaient tous si différents que se prononcer était quelque peu difficile. Mais quoiqu’il en soit, Lancelot n’avait pas d’affinités avec tout le monde. Il y avait même certains chevaliers en qui il n’avait aucune confiance. Peut-être pas de manière fondée, mais c’était son ressenti. Arthur serait le seul à avoir le dernier mot, il était le roi. Lancelot se contenterait de le soutenir, et de veiller autant que possible à ce qu’aucun mal ne lui soit fait. Il savait qu’il n’était pas tout blanc, parce qu’une part de lui trahissait Arthur, et qu’il savait qu’il était capable avec cela de faire beaucoup de mal au roi, mais il n’avait aucune envie que cela arrive un jour. Arthur ne devait jamais connaître les sentiments qu’il avait pour la reine. Mais en dehors de cela, Lancelot était totalement dévoué au roi, et il ne voulait que sa réussite, et sa gloire. Il savait qu’il en était capable, et il l’aiderait à continuer vers ce chemin.

Il comprenait qu’il doute. La quête du Graal n’était pour le moment pas un franc succès, mais ce n’était pas pour autant qu’ils ne parviendraient pas à en faire une réussite. Lancelot gardait la foi. Il était convaincu qu’ils pourraient y arriver. Arthur ne devait pas remettre en question sa place. Il était le seul et unique roi légitime, et celui à qui les dieux avaient confié cette tâche. Il n’y avait donc aucune raison pour qu’il ne soit pas digne de la sainte relique. Quelles que soient ses peurs et ses doutes, Lancelot tenterait toujours de le rassurer, et de l’apaiser. Pas que parce qu’il était son roi, mais parce qu’il était son ami. Lancelot se sentait très proche du roi, il avait toujours perçu un écho en cet homme qui le rapprochait de lui. Il tenait sincèrement à Arthur, et il était beaucoup plus que son souverain à ses yeux. Il était un ami, même un frère, quand bien même il ne se sentait pas du tout au même rang que lui.

« Je ne vois pas. Il me semble qu’ils sont tous dévoué à la cause. »

Lancelot n’était pas surpris par la réponse du roi. Arthur avait toujours été la bonté et la bienveillance incarnée. Alors il était normal qu’il ne soit pas accoutumé à soupçonner son entourage. Cela ne garantissait pas qu’il n’y avait aucun chevalier traitre, mais ce n’était pas non plus une assurance aux yeux de Lancelot. Quoiqu’il en soit, il prenait en compte le ressenti du roi, et il continuerait à ouvrir l’œil, et tenter de s’assurer qu’il pouvait faire confiance à ceux qu’il estimait.

« Je me fie à votre jugement. Quoiqu’il en soit, je pense que vous ne devez pas encombrer votre esprit de trop de pensées noires. Il est normal à votre rang, d’avoir des doutes, mais n’oubliez pas que vous n’êtes pas comme le commun des mortels. Vous êtes l’être élu, et vous avez de nombreuses personnes qui vous soutiennent. Moi le premier. »

black pumpkin

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L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.

Arthur ne devrait sans doute pas se permettre de douter à ce point, mais en même temps il ne pouvait pas si facilement taire ses doutes. Il espérait bien qu’ils allaient pouvoir trouver la sainte relique, qu’un jour ils allaient apporter la paix et la prospérité au royaume grâce au Graal. Mais forcément, cela faisait des années qu’ils cherchaient la relique et ils n’avaient pas la moindre trace de la relique. Arthur ne pouvait donc pas s’empêcher de douter donc, de se questionner et il avait bien besoin par moment de soutien, qu’on le ramène sur le droit chemin.

Il n’avait pas spécialement envie d’être envahi de doute, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Cependant, Arthur ne se permettait pas de montrer ces doutes à n’importe qui. L’homme avait entièrement confiance en Lancelot, il pouvait se permettre de lui montrer ses quelques faiblesses, ses quelques doutes, parce qu’il savait que l’homme n’allait pas les utiliser contre lui. Et Lancelot avait bien l’intention de lui remonter sa confiance visiblement, puisqu’il lui rappela qu’il n’était pas comme tout le monde, qu’il était l’élu. C’était des paroles agréables à entendre, forcément, mais il n’était pas à ce point sûr de pouvoir juste se reposer sur le fait qu’il avait été choisi par des entités divines et qu’il avait retiré une épée magique d’un rocher. Cela ne voulait pas dire qu’il était entièrement digne de ce qu’on attendait de lui. Mais bon… il se doutait que cela ne servait à rien de polémiquer plus à ce sujet.

« Je suis vraiment heureux de pouvoir vous compter sur vous. Je ne doute en aucun cas de votre soutien. Et je sais bien que je peux vous faire toute confiance. » Il était vraiment sincère en disant tout cela. « Vous êtes la personne en qui je pense pouvoir avoir le plus confiance. Je sais que je pourrais toujours compter sur vous et que vous ne me trahirez jamais. »

Il était peut-être un peu trop mélodramatique en cet instant précis, mais Arthur se contentait surtout de dire ce qu’il pensait. Il pensait vraiment pouvoir faire confiance à Lancelot et il était évidement bien loin d’imaginer que cet homme pouvait être celui qui briserait une partie de sa vie. Ce qui ne voulait pas dire que l’homme ne pensait pas les mots qu’il avait prononcé et qu’il le soutenait vraiment, mais Arthur allait forcément tomber de très haut.

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L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Lancelot pensait sincèrement chaque mot qu’il disait à Arthur. Il comprenait que le roi puisse avoir des doutes, et des appréhensions, mais il ne devait pas les laisser l’envahir. Il avait conscience que c’était facile à dire, mais il savait qu’Arthur était capable. Lancelot ne pouvait pas se mettre à la place du roi, mais il pouvait faire en sorte de l’épauler le plus possible. De croire en lui, tout simplement. Il ne savait pas si cela suffirait, mais il voulait bien faire tout son possible pour venir en aide au roi, pour quoi que ce soit.

Il avait une réelle affection pour Arthur, il le considérait comme son meilleur ami, quand bien même il ne dépassait jamais son rang et ne se permettait pas d’être familier avec Arthur, mais c’était pourtant le cas. Arthur n’était pas juste son roi. Il était donc normal pour Lancelot d’être à ses côtés, et de lui apporter tout le soutien, et toute l’aide dont il pourrait avoir besoin. Intentionnellement, c’était peut-être aussi une façon pour lui de se racheter. Lancelot se sentait terriblement coupable d’aimer Guenièvre, même si rien ne s’était passé (pour le moment), il ne pouvait pas faire taire cette culpabilité, il n’avait pas le droit d’aimer la femme du roi, et pourtant, son cœur ne cessait de s’emballer lorsqu’elle se trouvait à proximité. Le roi n’en savait rien, et cela devait rester ainsi, mais Lancelot tentait tout de même d’apaiser ses tourments auprès de lui.

« Je suis vraiment heureux de pouvoir vous compter sur vous. Je ne doute en aucun cas de votre soutien. Et je sais bien que je peux vous faire toute confiance. Vous êtes la personne en qui je pense pouvoir avoir le plus confiance. Je sais que je pourrais toujours compter sur vous et que vous ne me trahirez jamais. »

Lancelot sentit son cœur se serrer. Il était ému, et honoré de la confiance qu’Arthur plaçait en lui, mais il avait le sentiment de ne pas la mériter. En partie à cause de son amour pour Guenièvre, néanmoins, il comptait bien faire en sorte qu’Arthur ne le sache jamais, ni personne d’autre d’ailleurs. Mais cela ne l’empêcherait pas de se montrer le plus présent pour lui, et d’être le meilleur chevalier possible. Il voulait faire en sorte qu’Arthur ne regrette pas ses paroles.

« Je suis touché par votre confiance. Jamais vous trahir ne sera mon souhait majesté. »

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L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.

Cela lui semblait tellement évident… Arthur ne pouvait que faire confiance à Lancelot, il était l’un de ses plus proches amis après tout. Le chevalier n’était pas seulement un membre de la table ronde comme tant d’autre, il était un conseillé pour lui bien sûr, et plus encore. Arthur le considérait vraiment comme un ami proche, comme un frère presque. Il n’y avait que quelques personnes à qui il tenait à ce point, son frère de lait en faisait partie et Lancelot également évidemment. Sans qu’une seule seconde il ne soit capable de se rendre compte de ce qui liait cet homme à son épouse, mais puisque personne n’appréciait spécialement cette situation, pour le moment… ça allait.

Arthur n’avait donc pas besoin de la confirmation de Lancelot pour savoir que l’homme ne le trahirait pas. Il n’avait pas posé de question, le roi avait affirmé les choses parce qu’il savait (sans se rendre compte qu’il se trompait comme bien souvent) que son chevalier ne le trahirait pas. Arthur savait bien qu’il pouvait parfois faire un peu trop confiance aux autres, qu’il lui arrivait de voir un peu trop le « bon » côté des autres et ça risquait très clairement de lui jouer des tours un jour. Mais en même temps, s’il ne faisait pas confiance aux autres, il avait aussi conscience qu’il ne pourrait pas avancer. Enfin, de toute façon, la question ne se posait pas concernant Lancelot.

« Bon, nous avons du pain sur la planche. » Finit-il par dire.

Mine de rien, les journées du roi étaient quand même sacrément chargées. Sans qu’il n’ait toujours le sentiment d’avancer comme il le fallait. Si seulement il pouvait avoir réellement l’impression d’avoir une piste concernant cette sainte quête. Cependant, ce n’était pas non plus comme si ce qu’il avait à faire était simplement en rapport avec la relique, il y avait tant et tant de chose que le roi Arthur devait gérer. C’était la tâche qu’il avait acceptée et qu’il ne regrettait pas une seule seconde bien sûr. Même si son rôle de roi n’était pas évidant tous les jours, il l’avait accepté et l’assumait pleinement.

« Je vous reverrais plus tard. »

Ils auraient forcément l’occasion de se revoir évidemment. En attendant, le roi avait des obligations à accomplir comme tout le temps.

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